Introduction

Le monde du sport, et particulièrement du football, est souvent influencé par des décisions commerciales qui peuvent sembler surprenantes au grand public. Récemment, le match entre Nice et Benfica, prévu pour mercredi soir, a suscité des interrogations quant à son absence de diffusion par les chaînes traditionnelles. Alors que cette rencontre avait toutes les apparences d’un affrontement intéressant, elle ne sera retransmise que sur la plateforme digitale solidsports.com en pay per view, au tarif de 7,95€. Comment expliquer ce choix et quelles en sont les implications pour les clubs, les diffuseurs et les amateurs de football ?

Les éléments qui freinent l’acquisition de droits de diffusion

Plusieurs facteurs expliquent le désintérêt des chaînes traditionnelles pour ce match. Bien que l’affiche puisse paraître alléchante, elle cache plusieurs réalités moins séduisantes, en particulier pour des diffuseurs qui doivent naviguer dans un environnement économique complexe. Voici les principaux éléments à prendre en compte :

  • Période de diffusion : Le match se déroule début août, une période où l’attention est souvent dirigée vers les vacances plutôt que vers le football.
  • Retours publicitaires incertains : Les diffuseurs doivent envisager le potentiel de revenus publicitaires générés par une rencontre, et dans ce cas, ils estiment que les rentrées ne sont pas garanties.
  • Propositions tardives : La rencontre a été proposée tardivement aux chaînes, ce qui limite la possibilité de la promouvoir efficacement.
  • Notoriété des clubs : Bien que Nice ait une histoire dans le football français, ce club ne génère pas le même engouement que d’autres équipes comme Marseille, Paris ou Lyon.
  • Un parallèle avec le LOSC

    Un autre aspect intéressant est la situation vécue par le LOSC lors du précédent tour préliminaire de la Ligue des champions. Leur match contre Fenerbahçe avait également été ignoré par les chaînes traditionnelles, ce qui avait conduit à une retransmission sur des plateformes moins conventionnelles comme Twitch et YouTube.

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  • Expérience d’un déficit de notoriété : Les diffuseurs traditionnels ont rapidement compris que les clubs moins populaires peuvent ne pas attirer l’audience nécessaire pour justifier un investissement.
  • Concurrence avec d’autres canaux : Les diffuseurs craignent que des supporters de Benfica, vivant en France, choisissent de regarder le match sur des chaînes commentées en portugais, ce qui réduirait encore plus l’audience potentielle.
  • Les enjeux pour le club de Nice

    Pour le Gym, la situation est décevante, surtout en tant qu’équipe automatiquement associée à la première journée de la saison française. L’absence de diffusion sur des chaînes traditionnelles est perçue comme un échec. Les dirigeants du club, sans surprise, regardent cette situation avec une certaine résignation, ayant déjà observé le traitement réservé à d’autres clubs comme le LOSC.

  • Impact sur la notoriété : La non-diffusion ne contribue pas à accroître la visibilité du club.
  • Ressources financières : Moins de diffusion signifie moins de revenus potentiels pour le club, ce qui peut affecter les investissements futurs.
  • Autres considerations pour le marché des diffuseurs

    Le paysage des diffuseurs de football en France est en constante évolution. L’accès à des droits de diffusion est souvent un jeu d’équilibre entre la rentabilité et l’engouement du public. Les préoccupations suivantes méritent d’être soulignées :

  • Les budgets des chaînes sont souvent très serrés, ce qui limite leur capacité à investir dans des matchs considérés comme risqués.
  • Certains matchs attirent plus d’audience que d’autres en fonction de la popularité des équipes impliquées.
  • Les contrats de diffusion existants et les accords de droits télévisuels influencent également les décisions, en faveur de matchs jugés plus porteurs.
  • Conclusion

    L’absence de diffusion du match Nice-Benfica sur les chaînes traditionnelles met en lumière les défis auxquels sont confrontés les diffuseurs dans l’environnement footballistique moderne. Les raisons derrière ce choix sont multiples, allant de la période de l’année aux préoccupations relatives à la notoriété des équipes impliquées. Pour les clubs, en particulier ceux comme Nice, cela représente non seulement un manque à gagner financier, mais aussi un obstacle à leur visibilité et leur popularité. Ainsi, cette situation pourrait bien servir de leçon pour l’avenir : l’importance de la notoriété et de la planification dans le monde du football, pour garantir que même les matchs des clubs moins populaires puissent trouver preneur sur le marché des droits de diffusion.